Ce mémoire porte sur les arguments et stratégies de communication des
acteur·trice·s dans une controverse publique. J’ai étudié le cas de
la Montagne d’Or en Guyane française lors du débat public en 2018. Ce
travail de recherche s’inscrit dans une double perspective. La
première est militante. J’ai été personnellement engagée dans le
militantisme opposé à la Montagne d’Or. A cette occasion, j’ai
notamment assisté à trois rencontres publiques organisées par la CNDP.
Plusieurs choses m’ont alors marqué. Le dialogue entre l’opérateur
minier et les militants semblait impossible, comme s’ils ne parlaient
pas la même langue. Le traitement médiatique m’a aussi interrogé. Ce
que je vivais et observait sur le terrain, je ne le voyais pas dans
les médias d’informations ou alors à la marge. Enfin, j’avais remarqué
que les militants avaient investi les Réseaux SocioNumériques (RSN)
pour mobiliser contre le projet. L’autre perspective est pédagogique.
Nous vivons dans un temps politique où les controverses sociales,
économiques, environnementales voire scientifiques se succèdent (Notre
Dame des Landes, barrage de Sivens, projet de Bure, Gilet Jaunes…). A
chaque fois de nombreux acteur·trice·s interviennent dans ces débats.
Les arguments et les logiques discursives sont nombreux, souvent
opposés. Ces controverses ont des intérêts citoyens et politiques
forts qu’il me semble intéressant d’étudier dans nos cours notamment à
travers l’EMI. Ce derniers point n’est qu’abordé de manière très
succincte dans ce mémoire mais j’espère que ce travail permettra
d’ouvrir quelques pistes dans l’étude des controverses.

Claire Albert
Juillet 2020